Clin d’oeil évident à Tower of Power, ainsi qu’à maints autres pères du jazz-funk auxquels il
rend brillamment hommage, le nouvel album de Cissy Street, « La Tour du Pouvoir », affirme
pourtant une identité singulière.
En réunissant des invités hétéroclites, illustre représentant du style comme Juan Rozoff, ou
plus inattendus comme les Fabulous Trobadors qui y jouent les Black Indians en français, ou en
osant une bourrée auvergnate au milieu de tourneries groovistiquement bouillonnantes, ce disque
n’est pas le fruit d’une unique filiation américaine mais d’un brassage beaucoup plus complexe et
plus authentique.
Il se veut, enfin, teinté de révolte et d’engagement, rappelant qu’au delà d’appeler à la
danse, le funk peut être porteur de lutte, comme il fut le cri de celle des Afro américains.
Cissy Street se sont imposés dans le paysage du jazz-funk français dès leur premier album
éponyme en 2017 avec un répertoire de compositions entièrement original et se sont produits depuis dans
de nombreux festivals. Leur musique plonge « au coeur d’un groove entêtant qui mêle funk explosif, solos
jubilatoires et mélodies attrape-tympan (…) c’est de la musique chauffée à blanc qu’on conseillera à tous les
âges, à tous les publics et pour toutes les époques de l’année » (Dragon Jazz)
Francis Larue : Guitares, compositions, arrangements / Vincent Périer : Saxophone / Etienne
Kermarc : Basse / Yacha Berdah : Trompette, claviers / Hugo Crost : Batterie
Prise de sons : Julien Jussey et Nicolas Neemis / Mixage : Julien Jussey / Mastering : Alan Ward
Illustrations : David Fangaïa / Clip : Big Blue Arms